La vuvuzela, inconnue avant le Mondial, est entrée, presque par effraction, chez moi comme dans tous les foyers de la planète branchés sur le foot. Ca fait du monde ! Comme beaucoup de gens, j’ai été surpris, intrigué voire gêné par ce nouveau bruit qui perturbe l’écoute des commentaires et les ambiances du stade. La vuvuzela lance un son fort, unique, imposant, qui envahit tous les stades. Elle couvre les émotions des matches, disent les grincheux. Mais depuis quelques jours je n’entends presque plus la vuvuzela. Des médias ont mis le son de la vuvuzela en sourdine, filtré par je ne sais quelle technologie. Et finalement, je ressens comme une absence. Cette petite musique me manque. C’est la voix de l’Afrique que j’entendais et qui se faisait entendre dans le monde entier.
On raconte, paraît-il en Afrique du Sud, que le son de cette corne servait de rassemblement aux peuples locaux. D’autres ajoutent que la vuvuzela résonne, pendant le Mundial 2010, comme un appel au rassemblement des peuples du monde… une manière de nous rappeler que l’homme est parti d’Afrique il y a 170 000 ans avant de parcourir le monde.
vudemonbeffroi 